Le mur de silence




Quatrième de couverture... 


Allez savoir, pourquoi, après avoir quitté la basse Casbah d’Alger, puis Bab-el-Oued, puis les Iles de Saintonge, puis Paris, j’ai un jour quitté la France pour poser mon sac dans une petite ville de Basse-Saxe dont je suis citoyen depuis cinq années .
Les années 1933-45 du national-socialisme, années d’ivresses, de triomphes, de perversions, de destructions, n’auraient été qu’un cauchemar ?
« Pourquoi était-il réservé aux Allemands de réaliser une révolution d’un genre jamais vu, sans idée, contre l’idée, contre tout ce qu’il y a de plus élevé, de meilleur et de convenable, contre la Liberté, la Vérité, le Droit  . . . Incroyable jubilation des masses qui croient avoir vraiment voulu cela, alors qu’elles ont été simplement trompées par une folle astuce . »
Thomas Mann, « Journal », 27 mars 1933
« En Allemagne, les chrétiens auront à affronter une terrible alternative : ou de vouloir la défaite de leur Nation pour que survive la civilisation chrétienne, ou de vouloir la victoire de leur Nation et, par conséquent, la destruction de notre civilisation . »
Dietrich Bonhoeffer, Lettre à son ami Niebuhr, 1938
Mon regard de théologien s’est particulièrement attaché aux comportements coupables de l’Eglise, complice du pouvoir nazi, s’égarant tout au long de cette période terrifiante .



En 1963, André Micaleff a présenté au Synode National de l’Eglise Réformée de France, un rapport sur l’action psychologique et la guerre subversive ». Dans ce rapport il s’interrogeait sur les ecclésiologies concurrentes qui ont empêché l’Eglise d’avoir une parole claire et forte sur le drame algérien.